Agression au collège de Benfeld : le profil troublant de l’élève de 14 ans qui a poignardé sa professeure
L’attaque au couteau d’une enseignante de 65 ans, mercredi 24 septembre au collège Robert-Schuman de Benfeld, soulève de nombreuses interrogations. L’adolescent de 14 ans, actuellement hospitalisé, présentait un profil inquiétant : fascination pour les armes, attirance pour le nazisme et comportements d’automutilation.
Une agression en pleine classe
Vers 8 heures du matin, l’élève de 3e a sorti un couteau et blessé au visage sa professeure de musique. Après son geste, il a pris la fuite avant d’être intercepté à la sortie du village. Lors de son interpellation, il s’est poignardé à la gorge et a été transporté en urgence absolue au CHU de Strasbourg. La victime, elle, a été hospitalisée, son pronostic vital n’étant pas engagé.
Un suivi psychologique déjà en place
Selon la procureure de la République de Strasbourg, Clarisse Taron, le jeune garçon n’avait pas d’antécédents judiciaires mais avait un passé familial difficile. Placé en famille d’accueil où il aurait subi des violences, il bénéficiait d’un suivi psychologique ainsi que d’un accompagnement spécifique lié à son handicap.
Une fascination pour les armes et le nazisme
L’adolescent avait attiré l’attention au collège par son attrait pour les armes, son intérêt marqué pour la Seconde Guerre mondiale et des références explicites au nazisme. Un épisode récent avait conduit à une exclusion temporaire assortie d’un signalement au procureur, après qu’il avait dessiné des symboles SS dans un cahier.
Des signes de mal-être visibles
Des camarades de classe décrivent un élève qui ne passait pas inaperçu. « Il portait souvent des tee-shirts de paintball et montrait ses scarifications », confie l’un d’eux au Parisien. Des comportements qui, rétrospectivement, apparaissent comme des signaux d’alerte.
Une visite ministérielle et une enquête en cours
La ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, s’est rendue sur place dans la journée de mercredi. Elle a confirmé que l’élève avait fait l’objet de sanctions disciplinaires.L’enquête, confiée aux gendarmes, devra établir les circonstances exactes et comprendre ce qui a conduit à ce passage à l’acte violent au sein d’un établissement scolaire.