Cécile Kohler et Jacques Paris condamnés en Iran pour espionnage : Paris dénonce une détention politique
Téhéran a confirmé mardi la condamnation de deux ressortissants français à de lourdes peines de prison pour « espionnage ». Une source diplomatique française a identifié les accusés comme étant Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022. Paris considère qu’ils sont « otages d’État » de la République islamique.
Des peines lourdes prononcées par la justice iranienne
Selon l’agence du pouvoir judiciaire iranien, l’un des deux Français a été condamné à six ans de prison pour espionnage au profit des services de renseignement français, assortis de cinq ans pour association en vue de nuire à la sécurité nationale et 20 ans d’exil pour coopération avec Israël.L’autre a écopé de dix ans de prison pour espionnage, de cinq ans pour association criminelle et de 17 ans supplémentaires pour collaboration présumée avec les services israéliens. En application du droit iranien, seule la peine la plus lourde sera purgée.
Une confirmation diplomatique et un contexte tendu
Une source diplomatique française a confirmé mercredi qu’il s’agissait bien de Cécile Kohler et Jacques Paris, tous deux arrêtés en mai 2022. L’enseignante alsacienne et son compagnon sont accusés d’espionnage au profit de la France et d’Israël, des accusations que Paris juge infondées.Le ministère français des Affaires étrangères continue de réclamer leur libération, dénonçant une instrumentalisation politique de la justice iranienne.
Des discussions d’échange toujours en cours
Le 12 septembre dernier, le chef de la diplomatie iranienne avait évoqué un accord d’échange de prisonniers proche de sa « phase finale ». Téhéran propose de libérer les deux Français contre Mahdieh Esfandiari, une ressortissante iranienne détenue en France depuis février pour apologie du terrorisme.Pour les familles de Cécile Kohler et Jacques Paris, cette perspective entretient un mince espoir de voir aboutir une solution diplomatique après plus de trois ans de détention arbitraire.