Cécile Kohler : 3 ans d'emprisonnement
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À l’occasion du troisième anniversaire de la détention de Cécile Kohler et Jacques Paris, emprisonnés en Iran, l’ancien otage Louis Arnaud a exprimé ses réserves concernant l’engagement de l’exécutif français. "Le gouvernement n’est pas pleinement mobilisé", a-t-il déploré mercredi 7 mai. Touriste au moment de son arrestation en septembre 2022, Louis Arnaud a été libéré en juin 2024 après plusieurs mois passés dans la prison d’Evin, à Téhéran, où sont également enfermés les deux enseignants français, accusés d’espionnage sans avoir été jugés à ce jour.
Tout en reconnaissant le travail de l’ambassade et le soutien apporté aux familles, il critique la stratégie politique de la France et de l’Union européenne. Selon lui, les sanctions récemment imposées à certains responsables iraniens restent purement symboliques, épargnant les véritables décideurs. Il évoque également une plainte portée devant la Cour internationale de justice par la France, qui, selon lui, repose sur un simple point de procédure, sans effet concret sur le sort des détenus.
Ayant lui-même été incarcéré dans la même section que le couple – la 209 – Louis Arnaud décrit des conditions de détention inhumaines : une cellule minuscule, sans fenêtre ni lit, éclairée en permanence, sous surveillance constante, et dépourvue de toute activité ou distraction. "On y est traité comme un animal", résume-t-il.
Durant son incarcération, il n’a eu que peu d’informations directes sur Kohler et Paris. Il évoque des récits indirects, notamment de codétenus ayant partagé la cellule de Jacques, qui décrivaient déjà à l’époque un état de santé préoccupant. Pour lui, la situation est critique : "Après trois ans dans ces conditions, il y a urgence à les faire sortir. Sinon, il sera trop tard."
Il adresse enfin un message de mise en garde à ceux qui envisageraient de voyager en Iran, un pays qu’il décrit comme isolé et en quête de leviers diplomatiques : "S’y rendre aujourd’hui, c’est comme jouer à la roulette russe. L’arrestation arbitraire est un risque bien réel."